Egg centre est le refuge de l’infertilité et de l’endométriose pour le magazine Magic maman

Publié le mercredi 7 mai 2025

Egg centre est le refuge de l’infertilité et de l’endométriose pour  le magazine Magic maman
Rendez-vous dans le centre de Nice, dans un charmant immeuble non loin de l'avenue Jean-Médecin. Au deuxième étage, Dorothée Mior, fondatrice du Egg Centre nous invite avec son large sourire à entrer dans cet appartement rempli de bonnes ondes. Sur son site Internet, ce centre, soutenu notamment par Cécile Togni-Purtschet, présidente de l'association Info-Endométriose, se présente comme le « premier centre de bien-être et de médecines douces pour accompagner les femmes et les couples en désir d’enfant à Nice et en France ». Engagée sur les questions d'infertilité depuis plus de 10 ans, la rédaction de magicmaman s'est intéressée au type d'accompagnement qui y était proposé. 

Dorothée a mis 7 ans à avoir un enfant, après des errances médicales et un parcours très complexe. Lorsqu'elle ouvre ce lieu d'accueil pour les femmes qui présentent comme elles des difficultés à avoir un enfant ou souffrent de pathologies telles que l'endométriose ou le SOPK, elle a pour ambition d'apporter l'accompagnement qu'elle n'a pas toujours su trouver auprès des médecins. « Avant même de parler de soins, ce que je constate, c'est que les personnes qui nous consultent sont en recherche d'écoute. En plus de ce soutien, on leur apporte également de l'information, car bien souvent, elles n'y voient pas toujours très clair dans les diagnostics, si diagnostic il y a, et les différents protocoles proposés », explique-t-elle.

Un parcours individualisé pour répondre aux problématiques d'infertilité

Lors de chaque premier rendez-vous, elle réalise ainsi un entretien perdonnalise  avec les personnes venues consulter. Outre les informations classiques, elle les interroge sur leurs motivations, les différents avis médicaux déjà reçus, mais aussi l'histoire familiale autour de la maternité et la santé du couple... À l'issue de cet échange, elle propose des accompagnements individualisés ou en couple et adaptés à chacun parmi les différentes spécialités proposées dans le centre. « En fonction des personnalités, des budgets et des besoins, je conseille tel ou tel thérapeute. Mon rôle est de coordonner et favoriser les échanges entre chaque spécialiste, afin de proposer un programme sur mesure aux patients. » Elle est aussi naturopathe specialisee dans l'infertilite et les troubles gynecologiques.

Autour de la salle d'attente sont ainsi répartis trois espaces de soins que se partagent les thérapeutes au cours de la semaine. Sont proposées comme spécialités : suivi en nutrition, soin énergétique, massage holistique, suivi en psychologie, réflexologie et thérapie de couple. Que ce soit le bien-être psychologique ou physique, rien n'est laissé au hasard pour soulager des parcours parfois très lourds. Chaque consultation est payante, entre 60 et 150 €, dont certaines remboursées par les mutuelles complémentaires.

100 bébés et 190 grossesses en cours

Dorothée insiste sur un point : « On ne remplace pas le suivi médical, c'est un accompagnement complémentaire. Un complément que 800 patientes et patients sont venus trouver depuis l'ouverture. Autre point fort du Egg Centre : un réseau de partenaires médicaux qui s'engagent à traiter les patients dans des délais rapides.  

Cécilia, 35 ans, nous a confié son expérience. Après une première grossesse naturelle qui s'est soldée par une fausse couche, elle n'arrive plus à être enceinte. Elle ne se sent pas écoutée par son gynécologue, qui ne semble pas préoccupé par la situation. Elle découvre l'existence du centre et décide de venir consulter. Dans les deux semaines qui suivent, elle obtient un rendez-vous avec un médecin qui préconise une batterie de tests, dont un spermogramme pour son partenaire, qui permet de détecter une varicocèle, et un autre examen qui lui diagnostique de l'endométriose, en plus d'un kyste ovarien. « Je me suis sentie moins seule, on m'a consacré du temps pour poser toutes les questions que j'avais, sans jugement, et ça m'a permis de libérer la parole, d'enfin réussir à parler à mon entourage des difficultés que nous rencontrions », se réjouit celle qui espère connaître le bonheur d'une grossesse dans les prochains mois. En attendant, elle est encadrée par la nutritionniste et la psychologue.

Un témoignage qui fait écho à celui de Léa. À 45 ans, après trois inséminations artificielles et une FIV, elle s'est tournée vers le centre : « C'était un peu ma dernière chance, j'y suis allée sans véritable espoir », confie celle qui est aujourd'hui enceinte de 5 mois. Elle a reçu un suivi en nutrition et également des massages énergétiques. « On se sent enfin véritablement soutenu. C'est aussi l'occasion de prendre du temps pour soi, plutôt que d'être concentré uniquement sur le combat médical », ajoute-t-elle. 

Accompagnement holistique et suivi médical font-ils bon ménage ?

Certains sceptiques peuvent douter des bienfaits réels de ce type de soins dans le cadre de problèmes de fertilité. Pourtant, plusieurs études et experts ont exprimé l'importance de facteurs environnementaux et comportementaux sur le désir d'enfant. En 2012, Sylvia Alvarez, gynécologue obstétricienne spécialisée dans les problèmes d'infertilité, a ainsi mené une étude avec le groupe Procreanat sur les conséquences du style de vie sur les problèmes de fertilité. Plusieurs couples en projet de FIV (348 exactement) se sont ainsi prêtés à l'observation, et ont pratiqué acupuncture, yoga, alimentation saine, afin de noter les résultats sur la fécondation. A l'arrivée, le professeur Alvarez et ses équipes ont noté une hausse de 30% des grossesses. "Les pratiques holistiques comme la psychologie, le massage et la reflexologie plantaire peuvent apaiser les enjeux émotionnels se manifestant souvent pendant les consultations liées à l’infertilité et œuvrer à l’amélioration de la fécondité", commente ainsi la gynécologue.